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Releases de Septembre 2023

Septembre a été la tempête après ce que l'on appelle le "calme" de l'été. Les gens sont partis en vacances et l'industrie est franchement mise en veilleuse. Il n'y a pas beaucoup de publications, on a tendance à se couper des médias sociaux, heureusement. Nous avons également fait une pause, en essayant de réfléchir à ce qui a été accompli depuis avril. Nous avons aussi pensé aux changements à apporter, à la manière de vous fournir davantage d'informations.

C'est pourquoi nous avons pris le temps de mettre en place ce site web, pour une lecture plus fluide. Chaque mois, vous pouvez retrouver toutes les sorties que nous avons couvertes dans cet article !



'DOAWNLOD NOW 😉' compilation de Jerry Horny


Vous vous souvenez de ‘CAPITAL RISQUE VOL.1’, la première compilation sortie par le label JERRY HORNY (@jerryhornyz) ? Un object où ils Maté et Von Riu avaient déjà rassemblé du beau monde comme Amor Satyr et DJ Mell G. Trois ans plus tard, le duo a tenu bon et devient un des labels les plus en vue de l’hexagone avec leur énergie déchaînée.


Cette fois-ci, ils frappent fort avec ‘DOAWNLOD NOW 😉’ : 25 titres nous font suer sans relâche. Olympe4000, Aasi, Pura Pura, Lia Catreux, Miss Jay, Seul Ensemble font partie de l’affiche et livrent des prods acidulées qui virevoltent autour de breakbeat, bass music, jungle, techno. Leur touche personnelle ? L’optimisme prime toujours. La tracklist idéale pour se mettre en jambe pour le week-end, dès le jeudi soir.


Petit secret, ou pas, mais la compilation est à télécharger à prix libre. Alors soyez gentils, on lâche quelque sous (si vous le pouvez biensur, sinon streamez les, c’est déjà top) pour la masse d’artiste qui a tout mis en œuvre pour qu’on puisse danser à haute intensité !




'echoes of zygomerphy' compilation de Caninal Records


On a quelques mois de retard, mais, il vaut mieux tard que jamais : Joanna OJ lance son label Caninal. Pour annoncer la nouvelle, elle se recentre sur les sonorités dub et fluides qui prennent vie dans son show mensuel sur Retreat Radio, et les apparitions live de ces derniers mois. Les fréquences sont variées. Typiquement, “Intergalactic” de AYLN est suivi d’une ballade expérimentale et distordue de Sainte Marina.


Le voyage est doux, on y plonge volontiers. Une sensation enveloppante et organique qui se divulgue également dans la DA du projet : les matières rocheuses évoquent la terre, les périples nomades tandis que le vert turquoise est une métaphore pour toute source aqueuse. Terre et mer, sont des éléments opposés, mais coïncident ici par les nappes qu’ils propulsent pour nous rendre plus léger·e·s.



'This Is How We Break Your Toxic Positivity' compilation de Attraction corp


Attraction 𝒄𝒐𝒓𝒑 se façonne une réputation dans le milieu dans la bass en rassemblant les artistes passioné·e·s de breakbeat. Avec leur série de compilations “This Is How We Break...”, iels explorent un sujet en tant de fil conducteur musical. Pour leur deuxième compilation de cette série, “This Is How We Break Your Toxic Positivity”, le but est de démanteler ce besoin sociétal de toujours privilégier le bonheur.

Selon elleux, à trop vouloir se concentrer sur le positif, on perd de vue les vertus de vivre le sombre également : émancipation et self-love se fait à travers les obstacles complexes que mets en notre chemin la vie.

Les productions de SYQLONE, Zulu, Saku Sahara & Shute, Jim Casanova et une dizaine d’autres artistes s’accordent pour dire que c’est tout à fait acceptable de ne pas toujours aller bien. Le passage de rythmiques menacantes aux accords aïgus symbolisent les fluctuations d’émotions tout au long de cette compilation, montrant qu’une société trop consistante ne permet pas de vivre aux marges, et donc produit de l’insatisfaction pour certain·e·s.



'Neo' de 7038634357


Les vagues se transforment en nuances de synthés dans le titre d'introduction "Winded" de 'Neo Seven'. L'album de 7038634357, sorti en août, surprend là où on ne s'y attend pas : toujours dans "Winded" le bruit, comme un clash d'ondes électriques, vient nous percuter en plein comfort. C'est la recette secrète de l'artiste basé à New York qui laisse l'atmosphère se sceller sur plusieurs minutes avant d'y intégrer une nuance et nous sortir du sommeil. Dans "Everytime" sa voix apparait en murmurant : les mots ne sont jamais très clairs, mais ce qui transparait, c'est la confiance de l'artiste en ces émotions. Malgré les paroles saturées, le tout se dévoile telle une déclaration sincère, suivant un rythme assuré.


Cette métaphore de la page qui se rédige se retrouve dans "Acolyte" lorsque des fragments de déchirures se font entendre, puis se détournent en signaux numériques semblables aux numériques téléphoniques. La lettre est rédigée, il s'agit maintenant de la déclarer.



'posted in the back of the club, pt.2' de 444.CEO


Une intro tout en douceur, qui ne clôture pas vraiment, choisissant plutôt un fade out qui laisse croire en cette langueur d’autrui. C’est la opening track “Do U Still Think Abt Me...” sur laquelle des vocalisations apparaissent petit à petit, pleines de questionnements. Subtilité produite par 444.ceo pour la quinzième sortie du label de Miley Serious, 99CTS RCRDS.


Sur ‘Posted in the back of the club, pt.2’ l’artiste de Philadelphie déploie son éventail d’influences allant du rap, à la pop en l’espace de neuf titres. Le titre éponyme sample un Justin Bieber en boucle, dont la confusion se volatilise sur des nappes de synthés aiguës. Sans transition, on se retrouve direct dans l’univers du footwork jazzy avec ‘Konvicted’ où scratching et guns font écho sur une alarme résonante. Une release riche et variée qui prouve encore les talents de Miley Serious de dénicher des talents qui font tout à leur sauce, loin de la fame.



'Move San, Let Gate' de Tweaks


New York, Londres, LA, Miami, quatre fiefs qui ont vu grandir Tweaks et voir déployer ses ailes. Des ailes qui semblant avoir voulu se poser entre à partir de 2020, pour mieux se ressourcer. Comme l’annonce Tweaks, le projet n’est pas un album, mais bien une thèse, inspirée par son histoire, celle de ses proches qui ont souffert. Iel explore le deuil, la violence qui déchire l’amour, et le besoin de s’aimer soi-même, avant tout.


Sur ces seize titres se déploient une confiance grandissante, une envie d’afficher les choses telles qu'elles sont. Pour aller mieux, il faut nécessairement passer par la douleur et y faire face. Iel exprime son passage compromis dans la vie suite aux violences faites par les autres, les amours injustes, l’Etat ou ses propres tribulations. Un nouveau souffle lui permet de reprendre vie, après avoir fait l’état des lieux. La honte ne se subit plus en solitude, mais s’expose aux oreilles de toustes à travers ses enregistrements. Parce que la honte peut nous ronger, et nous détruire à petit feu. Pour vivre sereinement, il faut en faire une honte collective, venger le passé ou rendre plus empathique.



'Resonance 01 : Espiazione' de POL100 & Cecco Meraviglia


Club Late Music revoit les codes de la collaboration numérique depuis 2016. Petit à petit, iels se sont forgé une réputation en construisant une chaîne Discord à travers Global URL Nation, en compilant des univers bien distincts, et aujourd’hui en proposant un format de création unique et amusant. Resonance! Avec cette série, iels invitent deux créateur·ice·s à retranscrire leurs idées mutuelles en son et en image.


Ce sont POL100 et Cecco Meraviglia qui ouvrent le bal. Avec cet EP visuel de cinq titres, ils traitent de la purification de l’âme, du clivage entre le corps et l’esprit. Les textures ambiant et les clins d’œil à la noise se formalisent à travers la 3D distordue qui apparaît comme un mirage, prêt à hanter nos pensées. Comme des rêves qui nous obsèdent, mais ne se concrétisent jamais. Un bonheur qui devient vite terrifiant tant il nous encage dans un idéal non atteignable qui nous suffoque, à l’image de l’Inferno de Dante, qui a inspiré les deux artistes italiens.



'Transform Part 1, What Remains Of Us' de December


On est en Juin, mois ensoleillé durant lequel December décide de dévoiler son LP ‘Transform Pt.1, What Remains Of Us’. Un album qui tranche contre les notes de l’été, nous poussant à méditer et à languir. On se retranche dans ses pensées pour explorer, comme le titre l’indique, les souvenirs.


Breaks, IBM, post-punk et electro se contorsionnent pour créer des ambiances qui alertent et hantent. Dans “Third Class Antibodies”, une mélodie similaire à une boîte à musique s’élève en contraste avec les synthés et percussions post-techno. La douceur se mêle à la noirceur d’un monde qui se décompose.


“Metal Legs, Plastic Legs” évoque l’émancipation d’un être de la naïveté : on imagine la machine qui se révolte en prenant conscience de l’abus vécu lorsqu’il clame à répétitions “You can’t fool me now”. December plonge dans un des sujets récurrents de son travail : la dystopie et le sci-fi.

C’est sur Trésor Records que cet album voit le jour, pour sceller la relation de longue date que l’artiste entretient avec le label et le club, dans lequel il est invité à jouer régulièrement.





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