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Releases de Février 2024


'The body needs purpose' de Tradecraft


Produit peu après l'enregistrement de son dernier projet sous son alias Shifted, Guy Brewer a sorti de l’ombre le mois dernier son album 'The Body Needs Purpose', paru sur le label anglais Berceuse Héroïque. 


Si on le connaît également sous son deuxième alias Carrier, gare à ne pas s’y méprendre : le projet Tradecraft se détache de ses précédentes production à prépondérance rythmique, et dessine des soundscapes aussi sombres qu’oniriques, rappelant l’esthétique cinématique de Monolake.  


The Body Needs Purpose nous livre une heure de dérive électronique downtempo à la frontière du rêve et du réel, du sample et du synthétique, où drones et nappes atmosphériques lancinantes se mêlent à un ensemble grinçant d'objets sonores machiniques. 



Mots : Mila.



'Apex' de Chiasme


Chiasme nous berce sur son album ‘apex’, sorti le 19 janvier, co-produit à cinq mains avec Ttristana, Basile, Nelson Beer, Steven Correia, et Jorddan. Entre deux mondes, sa voix rauque se décore de simulations d’autres personas, ces voix qui la traquent, ou la guident dans sa tête. Car les alter-egos semblent à la fois être ange et démon, la laissant sans confiance, douteuse dans ses serments. Jamais vraiment chanté, loin de simplement explorer la parole, son travail est une hybride pop. Une hybridité qui veut casser les codes de la pop française, plus éthérée et aérienne, parfois ambiant, et toujours poétique. Une poésie froide, franche et tranchante, qui sort des tréfonds de son être. 


Une ambiance qui se retranscrit dans son clip pour “materia”, où on voit l’artiste plus à l’aise dans les profondeurs moites d’une grotte, loin de toute espèce humaine et proche de la matière brute. Ici, il s’agit d’analyser la matière éternelle, les origines et retranscrire cette recherche sur les évolutions turbulentes de sa pensée humaine, afin de trouver un peu de sérénité.



Mots : Adé.



'Bu​ô​ng' de Anh Phi



La connexion est fragmentée dans “Ol”, suivie d’ultrasons pour symboliser la mutation dans un autre espace, ou résilience et persévérance feront leur place à des halètements d’encouragement. Dans "buông", Anh Phi propose une course poursuite avec son héritage vietnamien, et “la dichotomie des migrations intergénérationnelles” comme précisé par l’artiste. Pour honorer cette narrative, Anh Phi est allé capter la biosphère du parc national Nam Cát Tiên.


Les résonances club sont en mutations, multiples et hybrides, en puisant aussi inspiration dans le tribal et leurs tempos précipités. L’histoire pleine de rebondissements est cinématographique : l’entrée en matière de “Ol” ignore l’ordre ; dans “A”, langue natale et voix modifiées s’alient pour guider le protagoniste ; “()” est plus lumineuse et dansante, donc moins pressante ; “Ừ” vent, cloches donnent une nouvelle direction à l’œuvre. Une finale libératrice ou une réponse n’est pas donnée, mais où les souvenirs reposent en paix.



Mots : Adé.



Photo : Tradecraft.


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